Focus sur 3 projets européens nouvellement acceptés : DURALINK – UPWEARS – H2FORM3G

DURALINK

Le projet Research Fund for Coal & Steel (RFCS) DURALINK vient d’être approuvé par l’Union Européenne dans le cadre du call RFCS-2023.

Il est porté par Eurecat (Centro Tecnológico de Cataluña) et compte 7 partenaires dont l’ENSTA BRETAGNE – IRDL (Fr), l’INSTITUT DE LA CORROSION SASU (Fr), SIDENOR INVESTIGACION Y DESARROLLOSA (ES), WINDAR TECHNOLOGY AND INNOVATION SL(ES), ONDERZOEKSCENTRUM VOOR AANWENDING VAN STAAL NV (BE) et GRILLO-WERKE AG (DE)

Le financement global de ce projet est de 2.6 M€ dont 500.000€ pour financer les activités de l’ENSTA Bretagne.

Figure 1 : Illustration des chaines d’ancrage et les plates-formes d’éoliennes offshore

Le projet s’intéresse au dimensionnement en fatigue de deux éléments structuraux des plates-formes offshore afin de garantir leur intégrité en service : les chaînes d’ancrage métalliques et les assemblages soudés. L’objectif principal du projet DURALINK est de sélectionner des matériaux adéquats pour ces deux détails structuraux qui leur confèrent une tenue en service adaptée au milieu marin. L’utilisation des aciers avec une haute limite d’élasticité nécessite un développement technologique important afin d’optimiser les revêtements anti-corrosion et répondre aux normes en vigueur ou encore la protection cathodique pour pallier les problématiques de corrosion et de fatigue-corrosion. Ces méthodes de protection introduisent l’hydrogène dans le matériau et modifient ainsi ses propriétés mécaniques. La prise en compte du risque de fragilisation par hydrogène dans l’évaluation de la durabilité de ces structures présente un verrou scientifique crucial avant leur mise en service. L’objectif à terme du projet DURALINK est de fournir des outils d’aide au dimensionnement afin d’optimiser les designs des plates-formes et permettre de réduire le CAPEX et l’OPEX des structures offshores.

La contribution de l’IRDL consiste à l’évaluation de la durabilité des deux détails structuraux via le développement d’une méthode de caractérisation rapide sous sollicitations cycliques, basée sur des mesures thermométriques, pour permettre l’optimisation des matériaux utilisés dans les conditions de service.  Les résultats de l’étude conduite à l’IRDL constitueront la base des recommandations pour le choix des matériaux et l’optimisation des procédés de protection anti-corrosion. Ces travaux seront conduits en interaction forte avec l’ensemble des membres du consortium. Au minimum, un doctorant et un post-doctorant seront recrutés à l’IRDL dans le cadre de ce projet. 

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UPWEARS

Le projet Horizon Europe UPWEARS vient d’être approuvé par l’Union Européenne dans le cadre du call HORIZON-CL4-2023-RESILIENCE-01-32 — Bioinspired and biomimetic materials for sustainable textiles (IA).

Il est porté par l’INRAE de Nantes et compte 15 partenaires dont 9 académiques (INRAE (FR), RISE (SW), Scion (NZ), UBS IRDL (FR), KUL (BE), UBFC (FR), UFC (FR), ENSMM (FR), UCAM (UK)) et 6 privés ou industriels (Synchrotron Soleil (FR), CITEVE (PT), Linificio (IT), PAFIL (PT), Têxteis Penedo (PT) et B4C (FR)).

Le financement global est de 7,5 M€ dont environ 700.000€ pour financer les actions de l’IRDL à l’UBS.

Les objectifs et challenges scientifiques et techniques de UPWEARS reposent sur le développement de textiles durables et innovants en fibres végétales, pour l’industrie des textiles sportifs et en particulier dans le secteur du cyclisme. Il a pour vocation de structurer une chaîne de valeur innovante et reproductible à partir de la valorisation du lin, du liège, du chanvre et des sous-produits de l’industrie papetière. UPWEARS proposera et démontrera en conditions réelles une solution intégrée (e-textile innovant et processus de fabrication adapté) : une combinaison de vélo de cross-country intelligente, fonctionnelle, protectrice et durable.

Le rôle de l’IRDL se concentre sur le WP3 qu’elle coordonne. Il est dédié au développement de couplages instrumentaux originaux visant à caractériser finement les fibres végétales de lin et de chanvre utilisées dans le projet, d’un point de vue mécanique et morphologique. Ces travaux seront conduits en interaction forte aves les laboratoires de l’Université de Franche Comté, de Cambridge et du Synchrotron Soleil ; une thèse et un post-doctorant seront recrutés à l’IRDL dans ce cadre.

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H2FORM3G

Le projet Research Fund for Coal & Steel (RFCS) H2FORM3G vient d’être approuvé par l’Union Européenne dans le cadre du call RFCS-2023.

Il est porté par Eurecat (Centro Tecnológico de Cataluña) et compte 10 partenaires académiques et industriels dont l’ENSTA BRETAGNE – IRDL (Fr), L’UBS – IRDL (Fr), UNIVERSITA DI PISA (IT), INSTITUT DE LA CORROSION SASU (Fr), ARCELORMITTAL MAIZIERES RESEARCH (Fr), VOESTALPINE STAHL GMBH (AT), CENTRO RICERCHE FIAT SCPA – CENTRO RICERCHE FIAT (IT), MAGNETO AUTOMOTIVE SRL (IT) et LETOMEC SRL (IT)

Le financement global est de 2.4 M€ dont environ 825.000€ pour financer les contributions de l’ENSTA Bretagne et l’UBS (IRDL).

Figure 1 : Démarche globale du projet H2FORM3G

L’objectif principal du projet H2FORM3G s’inscrit dans la course à l’allègement des véhicules automobiles pour répondre aux enjeux environnementaux via la réduction des gaz à effet de serre ou l’augmentation de l’autonomie des véhicules électriques. L’utilisation des aciers AHSS dits de 3ème génération, s’impose comme la solution la plus fiable afin de réduire les épaisseurs des tôles de la caisse en blanc tout en conservant les hautes propriétés des matériaux en service. Cela repose sur la maitrise des concentrations des phases cristallographiques initiales permettant de réaliser la mise en forme et prévenir la fissuration pendant et après fabrication. En effet, la prise en compte du risque de fragilisation par hydrogène lors de la mise en forme est indispensable pour permettre leur pleine utilisation pour les mobilités du futur.  L’objectif à terme du projet H2FORM3G est de fournir des outils de dimensionnement et des guidelines aux fabricants automobiles pour l’intégration de ces aciers dans les véhicules.

La contribution de l’IRDL est centrale pour la réussite du projet. En plus de développer un modèle de comportement prenant en compte l’effet de l’hydrogène sur les propriétés mécaniques des matériaux, une étude micro-mécanique permettra de comprendre les mécanismes de fragilisation et fournira un modèle de diffusion qui sera développé par l’UNIPI.   D’autre part, le comportement de mise en forme des matériaux sera étudié via la réalisation des essais uni/multiaxiaux et des courbes « limite de formage ». Enfin, un modèle de simulation de la mise en forme de pièces complexes sera développé avec la proposition d’un critère de rupture qui rend compte de la teneur en hydrogène et des trajets de chargements. Les résultats des études conduites à l’IRDL constitueront la base des recommandations et des guidelines pour les industriels. Ces travaux seront conduits en interaction forte avec l’ensemble des membres du consortium. Au minimum, un doctorant et un post-doctorant seront recrutés à l’IRDL dans ce cadre.

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