Le projet BAMOS a démarré le 1er décembre2023 pour une durée de 42 mois et un budget de 2 255 k€. Il porte sur le comportement et la fatigue des ancrages en cordages synthétiques.

Il est porté par France Energies Marines (FEM) à Brest et compte 12 partenaires dont 2 académiques (ENSTA Bretagne – IRDL et l’Université Gustave Eiffel) et 10 privés ou industriels (FEM, Atlantique Offshore Energy, BEXCO, EDF R&D, Bureau Veritas, RWE Offshore Wind, SAIPEM, Shell, Skyborn Renewables et Groupe Valeco/EnBW).

Ce projet bénéficie d’un financement de 842K€ de l’Etat géré par l’Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du plan d’investissement France 2030.

Les cordages synthétiques offrent une solution d’ancrage prometteuse pour les systèmes flottants, notamment les éoliennes, avec des efforts plus faibles et une empreinte réduite sur les fonds marins. Ils présentent cependant des comportements complexes de tension-élongation qui diffèrent pour les chargements à court et long terme, en fonction du matériau utilisé. Le polyamide est intéressant pour réduire le pic de tension dans les lignes d’ancrage, en particulier dans les eaux peu profondes. Au cours des projets précédents (POLYAMOOR, MONAMOOR), la compréhension et la modélisation du comportement mécanique complexe des cordages en polyamide ont été considérablement améliorées. Certains questionnements doivent cependant encore être résolus pour une utilisation sur le long terme et avec un haut niveau de fiabilité.

L’objectif est d’améliorer la modélisation du comportement à court et long terme des cordages en nylon et développer les connaissances sur les mécanismes de fatigue et de dégradation.

Le rôle de l’IRDL se concentre sur les lots 2 et 3 qu’il porte : modélisation approfondie des cordages en polyamide (développement d’un modèle à méso-échelle, amélioration de la loi de comportement 1D pour le cordage, campagnes expérimentales) et investigations sur les mécanismes de fatigue (extension de la courbe de fatigue à faible tension, méthode de prédiction de la fatigue utilisant l’approche de l’auto-échauffement, étude des paramètres influençant la courbe de fatigue, détermination d’un nouveau critère pour la prédiction de la fatigue). La thèse de Juliette LAURENT portera une partie de l’activité du laboratoire sur ces deux lots.

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